Dès que Solène a fourni un effort en classe, chez la logopède, à la piscine, à la maison, elle attend des félicitations appuyées. Elle insiste : "c'est bien ?, très bien ?, très très bien ? t'es contente de moi ? ".
Sa hantise de l'échec est toujours présente, elle ne supporte pas les erreurs ou les remarques, par peur de déplaire. Elle est impatiente, elle veut réussir immédiatement. Solène pleure quand madame souligne une faute dans un exercice. À la piscine, après chaque longueur, elle demande si elle a bien nagé. J'ai remarqué qu'elle insistait d'autant plus qu'elle avait conscience d'un résultat "moyen" ... Ça tourne à l'idée fixe. Sur le moment, nous devons parfois nous montrer plus fermes et lui dire clairement "stop, tu peux mieux faire, on n'en parle plus ", pour l'aider à fixer ses pensées ailleurs.
Patiemment, nous expliquons qu'un élève est là pour apprendre, qu'il a le droit de se tromper, c'est normal de faire des fautes, que personne n'est fâché ou triste. Nous essayons aussi de lui apprendre la nuance entre : bien, très bien, excellent, ... Ceci résume notre manière d'intervenir avec Solène. Il faut sans arrêt passer du mode "go" qui signifie : motiver, pousser, booster au mode "stop" synonyme de tempérer, calmer, freiner.
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