Je viens de terminer le livre de S. Dehaene, intitulé "Les neurones de la lecture". Il me faudrait sans doute plusieurs relectures pour intégrer parfaitement l'ensemble des concepts développés. J'ai néanmoins appris beaucoup de choses, notamment sur les zones neurologiques importantes qui permettent, au final, d'accéder au sens des mots que nous lisons. La rapidité du lecteur devenu "expert" à force d'entraînements répétés, donne l'impression d'une reconnaissance globale des mots. Ce n'est pas le cas ... L'explication des hypothèses de travail basées sur des recherches antérieures et sur des expériences menées en laboratoire sont, à mon sens, convaincantes. Comprendre sur le plan scientifique, les mécanismes de la lecture, c'est intéressant (même indispensable ?) pour aborder l'apprentissage en choisissant les meilleures options (méthode syllabique) tout en sachant reconnaître les difficultés transitoires (lettres en miroir) ou persistantes (en cas de dyslexie), qui en découlent.
J'ai souris en lisant le passage sur les troubles phonologiques. L'auteur évoque, à titre d'exemple, la confusion entre "pa" et "ba". Ce jour-là, je devais conduire Solène à la pisine. Elle me demande ce que j'ai mangé à midi. Je réponds "un sandwich", tout en démarrant le moteur. Elle me répond en riant : "un caniche ? ben non, un caniche, c'est un chien, ça ne se mange pas" ... Eclats de rire ! Il y a bien un lien en dysphasie et dyslexie ...
A la lecture de ce livre, je suis confortée dans l'intuition qu'il faut poursuivre l'entraînement régulier, tant en lecture que dans d'autres matières parce qu'on sait que le cerveau de l'enfant est "transformé" par les apprentissages. L'idée du recyclage neuronal, un peu comme si le cerveau pouvait être reprogrammé permet de repousser des limites qui, au premier abord, semblent accablantes.
Prochaine lecture : la bosse des math, du même auteur.
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