samedi 3 avril 2010

C'est gagné, hourra !

Solène a vaincu sa peur de l'aspirateur : elle a aspiré le sol de notre chambre cet après-midi, encouragée comme il convient et filmée pour garder un souvenir de l'exploit !

Ce qui est insignifiant pour d'autres parents est carrément extraordinaire pour nous. Vers 18 mois, Solène était terrorisée par cet animal bruyant sur roulettes. Il déclenchait une crise d'angoisse, une panique incontrôlable. Peu à peu, elle a appris à se protéger en s'isolant, une façon de fuir l'agression. Bien plus tard, vers ses 4 ans, elle anticipait : "tu vas passer l'apisrateur ?" et se réfugiait soit au rez-de-chaussée, soit dans une chambre, porte fermée et poursuivait ses jeux.

S'il n'est pas rare que les petits enfants aient peur de l'aspirateur, dans notre cas, il faisait partie d'une longue liste de bruits insupportables pour Solène, à titre d'exemples : le piaillement des oiseaux, le mixer, un aboiement, le sèche-cheveux, le froissement d'une feuille d'aluminium, la visseuse, ...

Ce qui la dérange, c'est l'intensité mais surtout l'imprévisibilité du bruit. En grandissant, elle apprend à contrôler ses émotions mais je sais que je peux encore la surprendre demain, par un éternuement ! J'entendrai alors : "Maman, tu m'as fait peur ...". Il reste bien-sûr d'autres défis (tondeuse, musique-qui-va-fort, ...) mais je savoure encore ceci :

mardi 9 mars 2010

Le Chat Botté

Il n'est question, ni de Poussy, ni du fantastique héros de Charles Perrault ...
Ces quelques lignes sont dédiées au centre de stimulation précoce que Solène vient de quitter. Les "hasards" d'Internet m'ont permis de le découvrir lorsque j'étais désemparée face à mon enfant qui s'intégrait difficilement en 1ère maternelle. Nous nous sommes sentis compris dès la première rencontre. L'expérience du terrain ne peut tromper les parents. Ils proposent une prise en charge multidisciplinaire (logopédie, psychomotricité), de la structure (méthode TEACCH) couplée à une approche comportementale (ABA) reconnue outre-atlantique pour ses bénéfices, dans les cas de troubles envahissants du développement (autisme). Ils font un boulot extraordinaire, s'adaptent à chaque enfant, en fonction de son potentiel et les encouragent à donner le meilleur d'eux-mêmes. Ils analysent et rapportent leurs conclusions périodiquement ou sur simple demande.

Solène est arrivée le jour de ses 4 ans, incapable de rester assise et concentrée, impressionnée par les bruits. Elle quitte aujourd'hui ce que nous appelions "la-petite-école-du-Chat-Botté-qui-est-très-loin" pour tenter une intégration complète à l'école du village, parce que nous pensons que c'est possible, grâce à ses progrès, à une institutrice hyper gentille, dévouée et sensible à notre cause, grâce à l'assistante maternelle qui la guide en classe, grâce au travail des thérapeutes qui l'accompagent en-dehors des horaires scolaires.

J'admets volontiers que les journées complètes à l'école me font encore peur, que je regarde ma montre en décomptant les heures, que le spectre de ses comportements inadaptés de l'an dernier me hante encore. Malgré ce petit inconfort psychologique, j'y crois parce qu'elle a besoin des autres enfants pour évoluer, développer son autonomie par imitation.

vendredi 5 mars 2010

Comme un poisson dans l'eau

J'étais à peu près certaine que l'acclimation à l'eau, en piscine chauffée plairait  à Solène. Pendant les congés de Carnaval, nous avons tenté l'expérience. Accompagnée du moniteur, Solène a d'abord pris une "petite" douche, puis enfilé des brassards rouges avant de pénétrer dans la "petite maison", la zone où les enfants ont pied, qu'elle a d'ailleurs vite quittée. Elle a joué de la trompette, accrocher la main courante comme une araignée, regardé les étoiles au plafond, utilisé la moto et même sauté dans l'eau plusieurs fois, dans une excitation contenue. Elle était à l'aise, bien dans sa peau et à l'écoute d'Adrien.
J'étais heureuse, comme elle !


Nous avons eu la chance de trouver une petite demi-heure dans l'agenda, pour renouveler chaque semaine le plaisir de la baignade en piscine, des sauts et des éclaboussures. Le but n'est pas encore d'apprendre à nager. J'espère simplement que les battemements de pieds et autres jeux pourront renforcer le tonus qu'il lui manque au niveau de certaines articulations "chewing-gum" (les chevilles) ?

Trois séances plus tard, voici un aperçu :



Ce n'est un secret pour personne, les bénéfices de la natation ne sont plus à démontrer, alors, j'aurais eu tort de l'en priver, elle qui adorait déjà barboter dans la piscine gonflable du jardin ! C'est une étape de plus dans notre journée chargée du mercredi mais elle en vaut mille fois la peine !

Et plouf !

mardi 2 février 2010

Extension mémoire

La mémoire comprime les souvenirs, les écrase parfois. J'ai beaucoup de photos, quelques films mais peu de textes pour traduire l'angoisse des premières années de Solène. J'ai eu peur, horriblement peur de ne jamais pouvoir créer une complicité, de ne jamais partager des rires.

Handicap, un affreux mot qui évoque simplement la différence de Solène par rapport aux autres enfants. Elle souffre d'un problème d'attention (tda/h), d'un trouble du langage (dysphasie) et d'anxiété.

Ce n'est pas grave, c'est toujours notre petite Solène, avec ses grands yeux bruns derrière ses lunettes rouges !

A travers ce blog. Je libère mon avis et partage les étapes, parfois microscopiques que nous franchirons bientôt et bien plus tard.

N'hésitez pas à me laisser un petit mot !