dimanche 29 janvier 2012

Livre ou dessin animé ?

Les applis de l'Ipad qui rencontrent le plus de succès auprès de Solène sont, sans surprise, des e-books que je sélectionne sur base des commentaires de la souris grise, de Declickids, et autres sites spécialisés.

Solène aime beaucoup Stella et Sacha, 2 enfants qui l'emmènent dans 4 petites aventures interactives transposées sur l'Ipad. Ces histoires sont destinées à un public plus jeune, ce qui explique la lenteur de la narration et l'articulation accentuée. J'aime beaucoup quand Sacha interpelle sa soeur : "Ste-l-l-l-l-a". J'espère que Solène pourra un jour restituer le "l" de la même manière parce qu'aujourd'hui, elle le prononce toujours "ll", comme dans "groseille" ! Solène réalise volontiers un petit puzzle, aligne patiemment les fleurs qui apparaissent et se déplacent dans une flaque d'eau pour former un petit pont, ... Elle travaille la motricité fine en jouant : objectif atteint !

L'histoire de la souris qui voulait manger un chat est un livre numérique qui a directement captivé Solène. Le titre en lui-même est déjà amusant. Durant l'histoire, il n'y a pas d'animation, les images statiques sont joliment dessinées. Le texte est bien construit, le vocabulaire recherché. Combiné aux effets sonores, je trouve que le texte donne vie aux illustrations.

J'ai voulu savoir si le mot "livre" avait encore un sens pour Solène lorsqu'elle touche l'écran pour tourner les pages virtuelles. C'est un dessin animé, bien-sûr ! Quelle naïve, cette maman ...

samedi 28 janvier 2012

B comme bobo ...

Le mot "cassé" de la dictée n°7 a pris tout son sens, hier ... Pour une fois, il ne s'agit pas des lunettes, bien que les branches aient souffert ces derniers jours (3 visites chez l'opticien en 10 jours) mais de l'incisive centrale droite de la mâchoire supérieure, dent définitive qui a été un peu abîmée lors d'une chute dans la cour de récréation. Solène a perdu un petit morceau de sa dent, reconstituée le soir-même par la dentiste, qui me disait, avec beaucoup de tact ;-), que c'était ce qu'elle craignait le plus quand ses gamins étaient en âge scolaire ! Je dois dire que je pensais plus encore à la douleur que Solène avait dû ressentir, à la vue du sang qui a dû la choquer et aux soins qui allaient être nécessaires qu'à l'aspect esthétique.

C'est un choc de recevoir un appel de l'école pendant les heures de classe mais nos interocutrices ont d'emblée été rassurantes. Elles ont néanmoins estimé que c'était préférable que je vienne rechercher Solène un peu plus tôt que d'habitude parce qu'elle pleurait beaucoup malgré tous leurs efforts pour la rassurer. Elles ont eu raison de m'appeler. Je les en remercie.

A la maison, Solène pleure rarement, elle oublie vite la douleur. Elle a tellement l'habitude de tomber et de se cogner qu'elle nous rassure elle-même par "ça va, ce n'est pas grave". Ses jambes et ses genoux sont couverts de bleus en permanence. Sa condition d'enfant dyspraxique souffrant d'inattention et d'hyperactivité me rend triste. Je sais qu'elle est sujette à plus d'accidents que  les autres enfants, que je ne peux pas être là, à chaque instant, pour la protéger. Par contre, il y a une image que je garde en tête et qui me réchauffe le coeur, c'est la solidarite et l'amitié des petites filles de la classe. Hier, la petite O m'apportait le cartable de Solène pendant que l'institutrice m'expliquait les circonstances de l'accident et au moment de quitter la classe, 4 petites copines ont spontanément quitté leur blanc pour venir embrasser Solène et la serrer dans leurs bras. Là, je craque !

samedi 21 janvier 2012

Jeux de société à l'école

Les jeux de société occupent toujours une place importante dans notre vie, même si durant la semaine, nous avons un peu moins de temps à y consacrer, sachant que nous essayons de respecter un horaire strict pour garantir un maximum d'heures de sommeil à Solène.

Ce billet mentionne un jeu que nous ne possédons pas encore pour la simple raison qu'il vient de nous être recommandé par la logopède de l'école. Ce jeu vise à travailler les capacités d'inhibition. En fonction de la carte retournée, il faut effectuer, avant les adversaires, l'action correspondante. Il s'agit à nouveau d'un travail de flexibilité mentale. Nous connaissions déjà "Cocorico" (Dagobert) où il faut pousser le cri des animaux (coq, dindon, âne, vache) qui apparaissent en double lorsque les joueurs retournent leur carte. C'est un jeu, certes amusant, qui provoque beaucoup d'excitation chez Solène, ce qui ne nous arrange pas forcément !

En dehors de la séance hebdomadaire individuelle durant laquelle elle suit Solène en calcul et l'aide à intégrer la séquence d'actions pour les additions et soustractions, la logopède organise une fois par semaine, pendant la récréation, un jeu de société collectif réservé "aux petits". Je trouve que c'est une chouette idée et je me demande si ce genre d'initiative est répandu dans l'enseignement (spécialisé) ? Ceci correspond parfaitement à la philosophie du "je par le jeu", défendue par Anne, philosophie que j'ai adoptée après la lecture de son témoignage. En tout cas, je suis ravie de constater la place importante réservée aux jeux dans la nouvelle école et ça me fait plaisir de recevoir spontanément des conseils et des idées axés sur les points faibles de Solène.

Brasse

Ce petit film date du mois de décembre 2011. Solène parvient à synchroniser les mouvements des bras et des jambes, en brasse. Son moniteur verbalise les gestes qu'elle finira par automatiser. C'est le résultat de nombreuses heures d'entraînement, de patience et de persévérance. Elle peut être fière ! Merci Adrien.

5 mois à l'école primaire

La deuxième période s'est achevée sur les mêmes conclusions que la précédente. Solène manifeste une vive envie d'apprendre et de "bien faire". Nous remarquons, bien-sûr, les effets de cette spirale positive.

On pourrait s'y habituer (être blasés ?), se dire froidement que c'est normal, que l'objectif prioritaire d'un enseignement adapté est de rendre confiance aux enfants en difficultés. Bien au contraire, nous continuons à apprécier les petits progrès en calcul, en lecture, en mémorisation. Chaque message de félicitation ou d'encouragement est une petite dose d'énergie nécessaire à la poursuite des efforts sur le long chemin des apprentissages. Nous sommes "à fond" dans la logique du renforcement positif.

"Bientôt je lirai comme un grand"

"... comme mon papa et maman ! Bientôt, tu liras comme un grand, lire tout seul, c'est très amusant."

Nous démarrons parfois le trajet vers l'école avec cette petite chanson qui précède l'histoire de la poule racontée par Marlène Jobert. "Tu es prêt ?", demande Marlène Jobert et invariablement, j'entends Solène répondre "oui !". Le dialogue s'installe entre Marlène Jobert et Petit Pierre au sujet de la basse-cour, des poules, en particulier. L'histoire nous apprend des tas de choses : les poules ne pondent pas tous les jours, elles craignent le renard, les oies n'aiment pas couver leurs oeufs, ... Après l'histoire, des jeux sont proposés ainsi qu'un petite chanson. La situation géographique de l'école par rapport à notre domicile impose plusieurs heures de voiture par semaine. Il est possible de rendre ces moments agréables, par exemple, en écoutant de temps en temps un livre audio.

Roule Galette (réutilisé en classe cette année),  Poule Rousse et les 3 petits cochons sont les premiers livres-CD qui ont enthousiasmé Solène lorsqu'elle avait 4 ans et demi. Nous avons découvert, un peu au hasard de nos achats, quelques courts récits intéressants dans le mensuel "Histoires pour les Petits" (2 - 6 ans), parfois accompagné d'un CD audio qui raconte les 3 histoires du magazine.  La dernière trouvaille (La poule et l'ours), c'est une idée de papy, qui connaît mieux que personne l'attirance de Solène pour les livres.

Ecouter des histoires, c'est un plaisir partagé qui permet de développer chez Solène la compréhension à l'audition et le vocabulaire.

lundi 16 janvier 2012

3 petites lettres


Comme d'habitude, au petit-déjeuner, Solène n'était pas pressée. Alors que je terminais de débarrasser la table, je l'entends lire "Sssss Ppppp ..., Sssss Pa".

Je m'étonne un peu. Aucun des mots de la dictée affichés sur le tableau ne commence par "Sp...". Et bien, ma petite s'amusait à déchiffrer la marque de la bouteille d'eau posée sur la table ! J'estime que ça vaut bien un petit coup de pub !

mercredi 4 janvier 2012

Le son des lettres

Après notre entraînement quotidien au clavier caché, Solène me semblait encore en forme hier soir. Puisque ses piles n'étaient pas déchargées, je lui ai proposé "Le son des lettres" (Les 3 Elles) sur l'iPad, une application d'inspiration Montessori, pour débuter la lecture et l'écriture.

Je lui laisse choisir les activités. Naturellement, elle préfère reconnaître les sons prononcés, soit en pointant des lettres isolées soit en associant une lettre à un mot représenté par une image. Elle gagne beaucoup de billes et je crois que tant de réussite la motive énormément !

Par contre, elle évite les activités d'écriture. Elle ne parvient pas à organiser son geste. Où commencer ? Que faire ? Monter, descendre, arrondir, tourner ? Pas plus qu'avec un crayon, elle ne maîtrise le trait avec son index appliqué sur l'écran pour dessiner une lettre. Je n'en suis pas tellement étonnée et je ne m'en inquiète même pas... Je brûle les étapes, il faut trouver l'aisance sur des supports plus grands, peut-être verticaux, délier le poignet.

Manque du mot (2)

J'avais envie d'intituler mon message "La princesse aux petits points", vous allez comprendre ...

C'était ce matin, Solène avait pour mission de s'habiller avant de partir en stage. Les vêtements étaient préparés sur son lit. Il n'y avait plus qu'à ...

Solène me rejoint quelques minutes plus tard dans la salle de bain, pour solliciter mon aide, évidemment  !
"Tu veux bien défaire les petits points ... euh ... les boutons (du pyjama) ?". :-)

dimanche 1 janvier 2012

Demander souvent ; se contenter de peu ; récompenser beaucoup

"Demander souvent ; se contenter de peu ; récompenser beaucoup", François Baucher, écuyer français du 19e siècle.
Il s'agit bien-sûr d'un grand principe de dressage équestre parmi d'autres, tout aussi importants. Je suis tentée de faire un parallèle avec notre style éducatif, toutefois éloigné d'un dressage militaire (autoritaire).

Je suis convaincue des bienfaits de la régularité dans le travail. "Demander souvent" ne veut pas dire demander beaucoup. Il faut pouvoir effectuer la demande juste, sentir quand on peut insister, surtout quand il faut s'arrêter, et ne jamais forcer. C'est un entraînement qui vise la facilité. Alors, bien-sûr, il faut choisir ses priorités, cibler ses batailles.

"Se contenter de peu", c'est accepter le rythme de l'enfant. Baucher disait : "En dressage, on veut toujours aller trop vite. Pour arriver promptement, ne pas se presser mais assurer solidement chacun de ses pas."

"Récompenser beaucoup". Assurément, récompenser, c'est installer et maintenir la confiance indispensable. C'est célébrer les petites et grandes réussites. C'est valoriser les comportements positifs. C'est encourager.