jeudi 21 mars 2013

KATAstrophe ?

J'ai longtemps refoulé cette envie d'écrire quelques mots après les leçons de karaté pour éviter d'y déverser le sentiment d'amertume que je ressens. Même si je sais que Solène est incomparable, ça me fait un peu mal de voir à quel point, elle est incoordonnée. Je ne peux plus suivre la leçon derrière la vitre et préfère me placer en retrait. C'est mieux. 
Quand je parviens à mettre de côté mon esprit de compétition et mon envie de perfection, je sais très bien que l'activité est bénéfique et thérapeutique à la fois pour le corps et pour l'esprit. Solène aime son sport, elle le pratique avec concentration. Elle a toujours besoin d'être rassurée par rapport à sa prestation. "C'était bien, maman ? J'ai bien fait ?" Je lui renvoie la question. "Et toi, qu'en penses-tu ? Es-tu contente ? Moi, j'ai vu que tu avais donné le meilleur de toi-même, même si parfois, tu confonds la gauche et la droite. C'est pas facile les Katas." Samy, le moniteur trouve toujours les mots justes : "ta force, Solène, c'est que tu n'as peur de rien, tu es volontaire. Tu es forte dans ta tête."
Ici, finalement, on doit chacune affronter nos difficultés et trouver une parade ...

Chapeaux

 
Avant d'aller dormir, j'invite Solène à me raconter l'excursion du jour organisée par l'école, au musée de la vie wallonne. Les chapeaux sont à l'honneur depuis quelques mois grâce à l'exposition "Une vie de chapeaux. Un chapeau pour chaque tête ?". Comment étaient ces chapeaux ? Jolis, colorés, extravagants ? Elle m'a parlé d'un chapeau en fourrure et d'une toque. Elle m'a dit qu'elle était fière de porter le chapeau bleu que le guide avait posé sur sa tête ... et puis, elle s'est souvenue du "melon-chapeau" ! Je reviendrai sur ce sujet prochainement pour lui expliquer que notre village, comme tous ceux de la vallée du Geer était spécialisé dans la fabrication de canotiers "il y a très longtemps" (19e siècle). Nous partirons aussi en promenade, à la recherche des traces de ce passé. 
 
 
 
 

jeudi 14 mars 2013

Le bureau des histoires

Au milieu des livres éparpillés sur le lit, Solène me déclare ce week-end, que c'est très important de lire, tout en feuilletant "Le cirque Mariano" de Peter Spier, un de ses livres préférés.
Les livres gardent une place importante dans notre quotidien. L'histoire du soir, en particulier est un rituel auquel je ne déroge que très rarement, quel que soit mon état de fatigue.
"Tu ne vas quand-même pas continuer à lui lire des histoires jusqu'à ses ... ans ?", ai-je entendu. Je me demande s'il y a une limite d'âge au delà de laquelle, lire une histoire à un enfant est un acte déplacé, dépassé peut-être ? Ce n'est pas une corvée dont je veux me débarrasser, au contraire, c'est un moment privilégié, vécu au ralenti, comme un doux flottement qui apporte apaisement et réconfort avant la nuit. « Et qui a dit qu’à notre époque, on n’avait plus besoin d’histoires ! ». J'emprunte la réflexion au texte de la pièce de théâtre à laquelle nous avons assisté avec Solène, dans le cadre d'Ottokar V, festival de théâtre jeune public et de littéature jeunesse organisé en région liégeoise. Le Bureau des Histoires est la dernière création du Théâtre du Tilleul. Le décor noir et blanc, quelques notes de piano, quatre bons comédiens, de l'humour, des ombres projetées et un sujet qui me tient à coeur : c'était un pur régal, tant pour les enfants que pour les parents. Solène s'est montrée très attentive, hilare dans les comiques de situation. C'est un spectacle que nous recommandons vivement.