mardi 25 octobre 2011

Mistiboo!

Mistiboo! et Woolfy ont la cote pour le moment. Nous ne comptons plus le nombre de parties, à deux, trois et même quatre, ce dimanche avec la grande soeur de Solène. On s'amuse beaucoup, il faut même parfois un petit appel au calme.

Les vampires, sorcières, et autres chaudrons sont de saison. Mistiboo! se joue sur le principe très simple du valet de pique. On élimine d'abord les paires de cartes identiques puis on pioche une carte dans le jeu du suivant, dans le but d'éliminer toutes ses cartes.

Celui qui termine le jeu avec la carte Mistigri a perdu. Mistiboo! peut se jouer dans le noir, à condition d'exposer les cartes à la lumière suffisamment longtemps et de jouer la partie rapidement !

Solène aime y jouer et perd sans ressentir trop de frustration. Est-ce parce que nous perdons plus souvent qu'elle ? Elle tient les compteurs : maman a perdu deux fois, papa deux fois, moi, une fois (tralala).

L'intérêt de ce jeu, c'est d'abord le plaisir partagé mais je ne peux m'empêcher d'y voir l'entraînement des doigts de la main droite qui doivent exercer une pression suffisante sur les cartes pour les tenir en éventail (notre porte-carte s'est révélé inefficace) tout en permettant d'en extraire une avec la main gauche sans lâcher les autres cartes.

Solène a aussi tendance à piocher sur les extrémités du jeu des adversaires : pas étonnant alors que Mistigri s'y trouve ! On lui explique bien-sûr qu'il vaut mieux piocher à des endroits différents. Papa se charge aussi de tendre des pièges en mettant une carte en évidence, Mistigri bien-sûr ! Sur le plan visuel, elle n'a aucun problème à repérer les paires, c'est même plutôt un point fort, que nous utilisons dans d'autres jeux pour travailler sa confiance.

samedi 22 octobre 2011

"Oh, Rijo, mon loulou"

Quand j'entends Solène parler à Rijo pendant le pansage qui précède notre petite séance montée, je reconnais mon intonation. Solène est très douce, comme toujours et profite, pour le moment, des poils d'hiver de son copain, pour le câliner encore plus que d'habitude !

Solène est en contact avec les chevaux depuis longtemps. Nous profitons de son vif intérêt pour les animaux pour expliquer le comportement des équidés, pour étoffer son vocabulaire et pour travailler son autonomie à travers des petites missions que nous lui confions : va chercher la fourche, prends le bridon, ... La récompense ultime, c'est de monter au pas, quelques minutes avec moi, quand le cheval est détendu. En fin de "travail", Solène est fière d'elle et bien sûr de Rijo : "il a été sage aujourd'hui" ! 

Elle a choisi d'en parler en classe et de représenter ce moment agréable dans son cahier de vie. Je n'ai pas eu beaucoup d'hésitations en voyant une tache noire avec 2 oreilles pointues sur son dessin !

jeudi 20 octobre 2011

Gauche, droite

Ce matin, dans la salle de bain, entre le brossage des cheveux et celui des dents :

Solène : - Ca, c'est ma main droite, mon oreille droite, et ça, c'est ma main gauche.
Moi : - Oui, Solène.
Solène :- Et si je fais comme ça ?
Elle se croise les bras.
Moi, en décroisant ses bras :- C'est toujours ta main droite et là, ta main gauche.
Solène : - Et comme ça ?
Elle pivote de 180 degrés.
Moi : - Regarde, c'est toujours bien ta main droite, "la rouge" et ta main gauche ("la verte").

Cette petite anecdote me démontre encore à quel point elle réfléchit et cherche à stabiliser ses repères spaciaux. Dans un futur article, j'expliquerai les progrès de Solène par rapport à l'apprentissage du clavier. J'utilise des gommettes vertes et rouges sur les touches, convention qui détermine les zones de frappe de chaque main. Avant chaque séance, chaque main reçoit son point de couleur. Ce matin, les points étaient toujours apparents, ils sont venus à mon secours !

Grenouille, montagne, nuage

Il m'arrive de proposer à Solène quelques positions de yoga, juste avant le coucher, dans un but de relaxation, pour marquer la transition entre les activités de la journée et le repos.

C'était le cas hier soir. J'ai proposé d'inviter papa pour les 3 postures choisies dans le livre PEDAYOGA, de F. Hutchison.

Chaque position est maintenue quelques secondes. Au lieu de compter seule jusqu'à 10, sur le moment, j'ai eu l'idée d'impliquer tout le monde. Chacun, à son tour devait prononcer le chiffre suivant.


Ce petit jeu peut paraître anodin mais il demande de l'attention et surtout, de la flexibilité mentale, c.-à-d. pouvoir adapter sa réponse par rapport à un contexte dynamique, dans ce cas-ci, incrémenter la réponse du précédent. Solène devait chaque fois s'auto-corriger, un peu en lutte contre son premier réflexe et ses persévérations. Je compte reproduire l'exercice dans des conditions similaires, histoire de s'entraîner un peu.

Stimuler Solène est devenu une seconde nature chez moi. Je ne dois pas toujours y consacrer beaucoup de temps de préparation !

PS : Maman, rassure-toi, je n'en suis pas encore au point de la réveiller la nuit pour lui proposer une petite activité ! ;-)

dimanche 16 octobre 2011

samedi 15 octobre 2011

Flutissimo

Grâce à nos amis, nous avons fait la connaissance de deux autres couples passionnés de musique classique. J'ai beaucoup d'admiration pour celles et ceux qui vivent leur passion à fond et la partage avec des "non-initiés". C'est le cas de Sabine, musicienne professionnelle qui a démarré "Flutissimo". Elle donne des leçons aux jeunes et au moins jeunes, tous curieux de découvrir la flûte à bec ou traversière. Sabine se déplace aussi dans les écoles maternelles et primaires. Elle prend soin de choisir des morceaux connus, en tenant compte de l'âge des écoliers. L'intérêt manifesté par les enfants fait certainement écho au plaisir qu'elle leur procure.

Les chantonnements de Solène, lors de cette soirée qui la rendait particulièrement heureuse, la ferveur dont elle fait chaque fois preuve lors du rituel "joyeux anniversaire", la motivation pour la préparation des chansons de la messe de rentrée, tous ces exemples et d'autres encore, me font dire que Solène est sensible à la musique sans que je puisse vraiment préciser cette impression. Je me demande quand-même si elle supporterait le son de la flûte sans se boucher les oreilles !

A tout hasard, j'ai demandé si la méthode Tomatis ("Apprenez à écouter pour communiquer") était connue des musiciens, en tant que méthode de rééducation. Ils s'y étaient intéressés. On a évoqué un phénomène de mode, car, à une époque, Tomatis pouvait à peu près "tout" traiter.

Il arrive par exemple que Solène comprenne un mot pour un autre phonétiquement proche, que nous avons prononcé dans la conversation. Lors des exercices (presque) quotidiens au clavier, quand je lui dicte des sons, je me rends compte qu'elle ne distingue par toujours bien "f" et "v", "p" et "b". Aujourd'hui, nous n'avons pas de temps à consacrer à l'expérimentation mais ça vaudrait sans doute la peine d'approfondir le sujet. Si la remise en question de nos choix thérapeutiques et de nos outils (alphas, ordi, mimogestualité, ...) n'est pas à l'ordre du jour, c'est toujours intéressant d'être à l'écoute et de rester ouverts à d'autres méthodes.  

mardi 4 octobre 2011

Ensemble, même si on est différent.

Cette semaine est le point d’orgue de l’opération CAP48. A moins d’être isolé depuis plusieurs mois dans une cabane au bord du lac Baïkal (TESSON S., Dans les forêts de Sibérie, Gallimard, coll. Blanche), impossible de l’ignorer. La RTBF réactive énergiquement chaque année, en début d’automne, cet élan solidaire pour "mieux" vivre ensemble même si on est différent. La collecte de fonds est au centre de cette action qui a pour but de sensibiliser toute la société autour de la problématique du handicap. Cette opération très médiatisée donne la parole aux personnes en situation de handicap elle-mêmes, aux parents et aux professionnels pour expliquer les difficultés du quotidien, le basculement d'une vie, le sentiment d'exclusion, les progrès de la médecine, ...

Cette mobilisation ne me laisse pas indifférente. Je revois, dans mes souvenirs, la camionnette blanche estampillée du logo CAP48, utilisée pour les déplacements des enfants du centre de stimulation précoce que Solène a fréquenté quelques mois. A l'échelle d'une famille, nous savons que le handicap a un coût. Quand il s'agit d'une organisation, il faut évidemment des moyens financiers conséquents pour offrir des services adaptés.

Et vous, en 2011 ? Leur ferez-vous un (petit) don ?