lundi 29 avril 2013

Coup de coeur

J'ai été attirée par les affiches aperçues furtivement au volant de ma voiture. J'ai aussi entendu un peu par hasard, un reportage radiophonique sur le spectacle "Pour le meilleur et pour le pire". Dimanche après-midi, j'ai emmené Solène sous le chapiteau du cirque Aïtal. Nous avons quitté les lieux, ravies, joyeuses et impressionnées par les performances acrobatiques des deux artistes en piste. Solène a aimé l'entrée en scène, la vieille voiture rouge ("maman, c'est une vraie voiture ?") conduite par un Schnauzer géant et surtout la scène de l'arrosage qui l'a beaucoup fait rire.  Moi, j'ai aimé adoré les contrastes et l'amour que dégage ce couple, tout en finesse et en sensibilité. Et puis, que dire du final dansé sur "Le vent l'emportera" ? S'ils passent près de chez vous, aller voir ce duo franco-finlandais ! J'ai retrouvé l'ambiance de Zingaro, sans les chevaux, c'est dire à quel point j'ai apprécié.  
A l'école, Solène est invitée à représenter une activité du week-end dans le cahier de vie. Son dessin très ... schématique, est complet : la voiture rouge, les acrobates (en pleine action), les chiens, le bouquet de fleurs, les spectateurs, la caravane aperçue derrière le chapiteau.
 
 

dimanche 28 avril 2013

Technique très personnelle d'habillage

La dyspraxie de Solène est manifeste à l'habillage comme au déshabillage. Solène me donne l'occasion d'en parler parce que nous venons de découvrir sa technique pour attacher le bouton de son pantalon : très simple finalement, il suffit de l'attacher avant de l'enfiler ! Elle développe de plus en plus, de petites stratégies pour être autonome et contourner ses difficultés.
Plus jeune, elle appelait sans cesse à l'aide : elle se perdait dans une robe de nuit en coton, "c'est à l'endroit, maintenant ?" Quel effort aussi, pour enfiler ses chaussettes ! La journée d'un(e) petit(e) dyspraxique commence par des tâches épuisantes.


Comme toutes les mamans concernées par ce type de problème, j'achète des vêtements pratiques, de préférence sans bouton, sans ceinture, des chaussures avec velcros. La situation s'améliore lentement mais sûrement comme dans d'autres domaines, c'est l'essentiel. Montrer ne suffit pas, elle voit mais est incapable de reproduire le geste. Il faut donner les explications oralement, décomposer en étapes, organiser la démarche. Solène commence à utiliser les fermetures-éclair des vêtements alors que cette compétence est acquise par des enfants beaucoup plus jeunes. A titre de comparaison, sa petite cousine attachait son anorak, sans difficulté avant l'âge de 4 ans.

samedi 27 avril 2013

Classes vertes

Solène en a parlé, parlé, parlé, parlé, sans s'arrêter, matin, midi et soir. Ces 3 jours à Burg-Reuland constituaient l'événement de ce début de printemps. Partagée entre l'envie de vivre une nouvelle expérience et la peur de la séparation, nous l'avons rassurée et encouragée. Avec patience, nous avons répondu à ses multiples questions, d'ordre affectif : "Madame va nous lire une histoire avant de dormir ?", "quand tu vas penser à moi ?", "tu ne vas pas mourir ?" ou d'ordre pratique : "que va-t-on manger ? ", "et toi, que vas-tu faire ?", ... Nous avons raconté nos souvenirs de jeunesse, en insistant sur le plaisir de vivre, jour et nuit avec les copains. Solène était entièrement rassurée la veille du départ : "ok, je suis prête pour la classe verte". Nous avons alors préparé méthodiquement la valise, dans un climat serein. Le jour du départ, pendant le trajet, Solène a repris avec beaucoup d'à propos, le slogan du tour opérateur Thomas Cook, entendu à la radio : "que les vacances commencent !". Je l'ai emmenée sur le lieu de séjour le cœur léger, sachant que nous aurions tout de même un petit lien virtuel via le blog de l'école. Chaque soir, nous suivions les mises à jour, minute après minute, impatients de découvrir les nouvelles photos.
C'est avec un immense plaisir que j'ai retrouvé ma petite puce, souriante, d'humeur blagueuse et surtout, prête à repartir. Les rôles se sont inversés le temps des retrouvailles, nous l'avons assaillie de questions pour connaître ses impressions. En toute honnêteté, elle m'a dit qu'elle n'avait pas eu le temps de penser à moi, preuve qu'elle s'est bien amusée et qu'elle a surmonté l'épreuve de la séparation. Je sais que les institutrices ont joué un rôle déterminant pour que chaque enfant, en particulier les plus jeunes se sentent bien.