mardi 24 juillet 2012

A vélo !

Le vélo, c'est un thème dont je n'ai pas fini de parler puisque Solène (7 ans), comme la plupart des enfants dyspraxiques ne roule pas encore sans stabilisateurs, ce qui n'empêche pas les sorties à vélo, synonymes de détente et bonne humeur. Dès son plus jeune âge, nous avons emmené Solène en promenade sur les chemins du Ravel, d'abord sur un siège, ensuite dans une remorque et depuis quelques mois, elle roule en tandem derrière l'un de nous. Mon projet d'un séjour-randonnée le long de la Loire se rapproche !

Dimanche, après un départ hésitant où j'ai évité la chute, de justesse en sautant de la selle ("maman, qu'est-ce qui t'arrive"), nous avons roulé tranquillement entre les champs. Tout en pédalant régulièrement, Solène est bavarde. Elle commente le paysage : la jument et son poulain ne sont pas dans le pré, où sont-ils ?, reconnaît les cultures : betteraves, blés, maïs, poires, demande s'il y a de l'eau dans le château d'eau, ... Au terme de la balade, je dois évidemment lui confirmer qu'elle a bien roulé. Sa conclusion du jour : toi et moi, nous sommes de bonnes vélotrices !

Flapping et balancements

Je me bats encore, avec plus ou moins d'énergie, contre les "bizarreries" gestuelles de Solène.
Le flapping (hand flapping) n'a toujours pas disparu alors que je lui demande systématiquement de cesser ces mouvements disgracieux, qui ressemblent aux battements d'ailes d'un oiseau prêt à s'envoler mais c'est plus fort qu'elle ... Elle ne peut s'empêcher d'agiter les mains quand elle est excitée, réjouie par une perspective agréable. En fait, son flapping est souvent assorti d'une crispation du tronc, avec antéversion du bassin, un mouvement qu'elle produisait déjà quand elle était bébé, en position couchée.

L'autre mouvement gênant et malheureusement persistant est le balancement de la tête. Il se produit quand elle essaye de s'endormir. Je parie qu'il m'a déjà coûté des centaines d'heures de démêlage, auquel elle se soumet sans broncher ... en tournant les pages d'un livre. Ce temps n'est pas perdu pour tout le monde ! Que faire pour obtenir un changement de comportement à long terme, sachant que les petites récompenses ont eu un effet limité dans le temps ?

dimanche 15 juillet 2012

Je peux dessiner ?

Solène dessine de plus en plus souvent, spontanément, sur toutes sortes de support : papier, ordi, tableau, iPad. Elle semble y prendre du plaisir. C'est une étape indispensable pour accéder à l'écriture, ce qu'elle souhaite tellement. Le résultat obtenu correspond à celui d'un enfant d'un âge bien inférieur au sien mais nous voyons, au fil des mois, que le contenu s'enrichit et se diversifie. Les visages ronds et souriants des membres de la famille ont un corps et des membres filiformes mais pas encore de vêtements. Les proportions sont respectées. Arbres, soleil, nuages, fleurs et arcs-en-ciel apparaissent sur les dessins récents, on s'en réjouit !


Voici la plus jolie réalisation de Solène qui s'est souvenue des conseils de N., sa petite copine de classe pour dessiner des fleurs.

La cartable fantastique

Un grand nombre de ressources et d'outils pour le soutien scolaire des enfants dyspraxiques sont disponibles sur le site de l'association  "le cartable fantastique". J'ai écouté la dernière conférence "Dyspraxie : quand le cerveau s'emmêle" du Dr. Caroline Huron, intéressante pour toute personne désireuse de mieux connaître ce trouble en particulier. Le développement du sujet dure à peu près une heure, ce qui permet de ne pas s'en tenir au cliché de l'enfant maladroit qui renverse son verre à chaque repas. On apprend aussi l'existence des cahiers fantastiques, un générateur d'exercices en ligne qui paraît simple à utiliser. Je compte l'expérimenter bientôt.

lundi 2 juillet 2012

C'est faire quelque chose ?

"Maman, jouer avec les barbies, c'est faire que(l)que chose ?"
"Maman, lire un livre, c'est faire que(l)que chose ?"
"Maman, ranger les courses, c'est faire que(l)que chose ?"
.... cette question revient à tout propos !

Je m'interroge sur cette préoccupation et j'essaye de l'interpréter. L'arrivée des vacances et par conséquent, du temps libre à occuper est une (petite) source de stress. A-t-elle peur de s'ennuyer ? S'organiser et structurer ses idées pour mener à terme une initiative sans mon aide reste difficile, à tel point qu'elle m'ait dit qu'elle préférait travailler en classe plutôt que de jouer toute la journée, cette liberté étant accordée les derniers jours de l'année scolaire, pour le plus grand plaisir de la majorité des enfants !

Quand elle me pose sa question "type", je lui demande ce qu'elle entend par "ne rien faire". Elle me répond alors : regarder la télé ou dormir. Je comprends qu'elle fait la différence entre l'action et peut-être l'inaction ou la passivité, être en mouvement ou se reposer ... Dois-je y voir un lien avec son hyperactivité latente ? Quelle activité dans cette petite tête !