mardi 23 juillet 2013

En toute transparence ...

Je me réjouis de l'ouverture d'esprit manifestée par l'organisateur du stage de cuisine. A ma demande, le chef Jean a expliqué, en quelques mots, les particularités de Solène aux autres enfants, pour éviter les moqueries ou les réflexions blessantes. Impossible de ne pas remarquer que Solène n'est pas habile avec un éplucheur et encore moins avec un couteau ! J'en avais parlé à la principale intéressée avant le début du stage, sachant qu'elle est consciente de ses difficultés. Solène sait qu'elle va en classe de langage parce qu'elle est dysphasique, elle sait aussi que sa "maladresse" s'appelle dyspraxie. C'est important d'en parler ouvertement et sans tabou, quand l'occasion s'y prête. Récemment, alors que nous étions en route pour rendre visite à une amie qui venait d'accoucher, Solène me demande si la petite J. est un "bébé dysphasique". Solène cherche des réponses pour elle-même  : "suis-je née dysphasique ?". C'est le début d'un questionnement essentiel qui nécessite des réponses simples et claires à ce stade. C'est à partir de son histoire qu'elle pourra se construire et apprendre à bien se connaître. 


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