samedi 2 novembre 2013

Syndrome dys-exécutif

Cette rentrée scolaire était placée sous le signe d'une grande réjouissance. Solène était fière de franchir le seuil de la deuxième classe, celle de Madame S. La première réunion de parents confirme l'image positive que nous avions de l'institutrice. Les enfants de la classe sont tous différents même s'ils ont en commun la dysphasie. Madame apprend à connaître leurs forces et faiblesses au fil du temps. Je lutte contre l'irrépressible envie de communiquer le "mode de fonctionnement" de Solène.

Cet été, la lecture du dernier livre du Dr Michèle Mazeau sur le syndrome dys-exécutif a été une révélation, non seulement parce que j'ai reconnu Solène dans toutes les descriptions mais aussi parce que l'auteur apporte un éclaircissement sur le diagnostic différentiel qui peut prendre du temps, tant les nuances sont importantes. J'ai noté, par exemple, la différence entre "stéréotypies" et "persévérations". J'ai surtout compris le rôle et l'importance des fonctions exécutives sur le fonctionnement global de l'être humain. La deuxième partie du livre est consacrée à l'adaptation d'énoncés dans différentes matières abordées en début du secondaire.


Sur base de ces deux dernières années, je m'interroge néanmoins : faut-il nécessairement appliquer toutes les recommandations, compenser systématiquement, devancer les difficultés ? Le point de vue de l'enseignante, basé sur son expérience va dans une autre direction. Sans nier les difficultés, elle place la barre "haut" et la redescend si nécessaire. J'adhère entièrement à cette idée de mener (tirer ?) l'enfant au maximum de son potentiel. En tant que mère attentive et inquiète, j'ai parfois peur du découragement de Solène, peur des paliers "infranchissables", peur que les bases ne soient jamais acquises ...

Que de doutes, encore et toujours ...

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