dimanche 11 mars 2012

Le calcul

Le calcul fait partie des apprentissages de base. Nous n'avons pas investi cette matière aussi tôt, ni avec les moyens que nous avons déployés pour la pré-lecture parce que nos premières priorités étaient axées sur l'amélioration du langage. Une logopède spécialisée en dysphasie nous avait dit que la découverte des sons et le passage à l'écrit pouvait améliorer l'oral. Nous avons tenu compte de ce conseil sans toutefois complètement oublier les chiffres.
Dans la farde de travail de 2ème et 3ème maternelle, il y avait déjà des petits exercices sous forme de jeux, permettant de s'approprier progressivement le sens du nombre. A condition de contourner les difficultés liées au graphisme, Solène répondait correctement. Par contre, nous nous sommes rendus compte que le dénombrement posait un problème, constat classique chez l'enfant qui souffre de dyspraxie visuo-spaciale. En effet, Solène a tendance à compter plusieurs fois ou à oublier des objets d'une collection. Les yeux comme les doigts ne suivent pas le rythme des mots, impossible de coordonner le geste et la parole. Nous l'aidons en organisant le comptage, on biffe sur papier, on sépare ce qui est compté de ce qui ne l'est pas encore.

En début d'année scolaire, Solène a été confrontée aux premières opérations (additions et soustractions) jusqu'à 10. Compter sur les doigts, c'est un défi parce qu'elle les dissocie mal. La méthode des jetons de couleurs a bien fonctionné grâce à un entraînement régulier en classe, avec la logopède et à la maison.

Je perçois qu'il faut gérer le temps de travail en calcul avec finesse, privilégier la qualité à la quantité, encourager énormément et souligner chaque réussite : "tu vois, t'es une championne !". S'amuser avec les chiffres, comme on le fait déjà avec les lettres. Je craignais les premiers calculs au delà de 10. L'institutrice a proposé le boulier et Solène se débrouille comme un chef ! Pour aider à la représentation mentale du passage à la dizaine, notre cuisine, qui prend des airs de salle de classe est décorée d'une belle (?) frise artisanale. Cette frise présente les nombres de 10 à 20, chacun, illustré par un bâton de 10 cubes emboités (dizaine), à côté duquel se trouvent (ou pas) un ou plusieurs cubes isolés (unités). Solène ne peut pas encore mentaliser les opérations simples mais je pense qu'elle est sur la bonne voie. Il faut lui donner du temps.

Il reste à pouvoir écrire les chiffres dans une taille raisonnable et sans erreur (miroir). On passe sur l'ordi quand c'est nécessaire. A travers les calculs inventés (photos) pour nous, élèves d'un soir, on peut facilement  imaginer sa volonté d'apprendre.

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