samedi 28 janvier 2012

B comme bobo ...

Le mot "cassé" de la dictée n°7 a pris tout son sens, hier ... Pour une fois, il ne s'agit pas des lunettes, bien que les branches aient souffert ces derniers jours (3 visites chez l'opticien en 10 jours) mais de l'incisive centrale droite de la mâchoire supérieure, dent définitive qui a été un peu abîmée lors d'une chute dans la cour de récréation. Solène a perdu un petit morceau de sa dent, reconstituée le soir-même par la dentiste, qui me disait, avec beaucoup de tact ;-), que c'était ce qu'elle craignait le plus quand ses gamins étaient en âge scolaire ! Je dois dire que je pensais plus encore à la douleur que Solène avait dû ressentir, à la vue du sang qui a dû la choquer et aux soins qui allaient être nécessaires qu'à l'aspect esthétique.

C'est un choc de recevoir un appel de l'école pendant les heures de classe mais nos interocutrices ont d'emblée été rassurantes. Elles ont néanmoins estimé que c'était préférable que je vienne rechercher Solène un peu plus tôt que d'habitude parce qu'elle pleurait beaucoup malgré tous leurs efforts pour la rassurer. Elles ont eu raison de m'appeler. Je les en remercie.

A la maison, Solène pleure rarement, elle oublie vite la douleur. Elle a tellement l'habitude de tomber et de se cogner qu'elle nous rassure elle-même par "ça va, ce n'est pas grave". Ses jambes et ses genoux sont couverts de bleus en permanence. Sa condition d'enfant dyspraxique souffrant d'inattention et d'hyperactivité me rend triste. Je sais qu'elle est sujette à plus d'accidents que  les autres enfants, que je ne peux pas être là, à chaque instant, pour la protéger. Par contre, il y a une image que je garde en tête et qui me réchauffe le coeur, c'est la solidarite et l'amitié des petites filles de la classe. Hier, la petite O m'apportait le cartable de Solène pendant que l'institutrice m'expliquait les circonstances de l'accident et au moment de quitter la classe, 4 petites copines ont spontanément quitté leur blanc pour venir embrasser Solène et la serrer dans leurs bras. Là, je craque !

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